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Félicitations à Emma Griffiths, lauréate de la subvention pour les conservateurs-restaurateurs émergents de 2023

Emma Griffiths rend compte de sa participation à "Conservation of Transport and Industrial Collections," animé par Chris Knapp à West Dean College of Arts & Conservation.

Voici le rapport d'Emma:

Le cours «Conservation of Transport and Industrial Collections» donné au West Dean College of Arts & Conservation, a été enseigné par Chris Knapp, ancien chef du département de conservation de l’Imperial War Museum à Duxford, et Dave Morris, commissaire et restaurateur principal au Fleet Air Arm Museum (FAAM). Durant cinq jours, les participants ont pu assister à des présentations sur la déontologie reliée aux collections industrielles dont les environnements d’exposition, l‘évaluation et la documentation des objets de grande taille ainsi que la différence entre conservation et restauration pour ce type de collections. Des présentations furent également données par les instructeurs en charge des cours de maîtrise sur la conservation-restauration des métaux et patrimoine documentaire, et nous avons eu la chance de visiter les ateliers de travail du collège.

J’ai trouvé les discussions sur la déontologie particulièrement intéressantes du fait que ce sujet fait partie de mes recherches de stage chez Go Industrial et AOC Archeology. J’y ai appris qu’en fait il n’y a pas de différences entre les collections industrielles, les collections archéologiques et même les collections de beaux-arts à ce niveau. Le but doit rester le même: la préservation de l'objet à la charge de la société, avec le moins d'intervention possible. Tout dépendant de l’importance de l’objet, ce qui doit être préservé peut être le matériel d’origine, le fonctionnement ou ses marques d’histoire. Par exemple, Dave Morris a discuté du traitement d’un avion de chasse unique de la deuxième guerre mondiale, le Corsair KD341, dans la collection du FAAM. En 2000, Dave et son équipe ont retiré les couches peintes inappropriées de la surface appliquées en 1963 afin de révéler la composition d’origine et ses marques d’usure. Le processus a été accompli à l’aide de laine d’acier, bistouris et même de ruban autocollant afin de minimiser l’utilisation de solvants pour réduire les risques à la peinture d’origine. Cette approche préconisée dans la conservation-restauration des artefacts et œuvres d’art n’est pas standard pour les collections industrielles mais cette étude de cas démontre que ultimement c’est l’importance historique de l’objet qui compte lors de la prise de décision.

Emma Griffiths et Chris Knapp à National Mining Museum Scotland

Emma Griffiths et Chris Knapp à National Mining Museum Scotland.

Ces discussions ont énormément portées à réfléchir, notamment au sujet des défis auxquels font face les musées qui compte un grand nombre de bénévoles. L’expertise en génie mécanique que possèdent plusieurs bénévoles ne peut être remplacée, mais renseigner l’équipe du fait qu’une approche minimale est souvent plus bénéficielle a un impact positif au niveau de la préservation des collections.

Dans le cadre du Powering Our People, nous organisons des ateliers à plusieurs sites de Go Industrial afin d’enseigner aux employés et aux bénévoles les bases de la conservation.

Après avoir eu la chance d’assister à ce cours, je me sens mieux préparée à donner ces ateliers et j’ai une meilleure compréhension des bénéfices qu’ils auront pour les équipes sur place et leurs collections.

Emma Griffiths